C'est avec plaisir que nous suivons les évolutions de nos étudiants de CPGE.
Et c'est ainsi que nous sommes heureux de voir la brillante réussite de de Caroline Rossi-Gendron, ancienne élève des CPGE du lycée Pothier qui est lauréate des Bourses France 2018 de L'Oréal-Unesco.
La république du centre lui consacre un bel article :
Source : La république du centre
Caroline Rossi-Gendron, chimiste orléanaise, fabrique des nanomachines en ADN de la taille d'1/10.000e de diamètre de cheveu. Dans le futur, ces machines pourraient avoir une action au niveau des cellules, voire de plus petites composantes encore. Pour son travail, elle a été récompensée par L'Oréal-Unesco.
L'Orléanaise Caroline Rossi-Gendron fait partie des trente brillantes lauréates (sur 900 candidates) des Bourses France 2018 de L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science. Un véritable tremplin pour la carrière de la jeune femme de 27 ans, arrivée du Québec à La Source, à l'âge de 4 ans.
Contactée ce mardi, l'un des premiers messages que Caroline Rossi-Gendron tenait à passer, c'est "un énorme merci à tous les profs, de grande qualité, que j’ai eus à Orléans, au collège d’Olivet, au lycée Péguy ou en prépa à Pothier. Sans eux, je n’en serais certainement pas là."
"Heureuse et humble", ainsi se décrit aujourd'hui la chimiste fabriquant "des nanomachines en ADN de la taille d'1/10.000e de diamètre de cheveu. Pour cela, il faut mettre de côté le fait que l'ADN est le support de l'information génétique et le considérer comme un matériau de construction.
Intervenir directement au niveau cellulaire
La jeune femme détaille son travail : "On ne peut pas contrôler ces machines à l'aide d'une action mécanique. Il faut pour cela un signal extérieur, comme la lumière, qui va soit permettre de rétracter la machine, soit de l'étendre. Mais je n'en suis qu'au stade du développement très fondamental de cette technique. Celle-ci ne pourrait être utilisée en médecine que dans plusieurs années.Demain, on peut imaginer les nanomachines avoir une action au niveau des cellules, voire de plus petites composantes encore."
Et les applications peuvent être très concrètes, comme elle l'ajoute. "Ce n'est là que pour imager mon propos, mais elles pourraient, pourquoi pas un jour, s'attaquer directement aux cellules cancéreuses", envisage la doctorante, travaillant au laboratoire Pasteur de l'École normale supérieure de Paris. Elle soutiendra sa thèse dans une petite dizaine de jours.
Les grands projets de Caroline
En attendant, Caroline Rossi-Gendron dit se sentir "heureuse et fière de décrocher cette bourse". Elle explique aussi "que les 15.000 € vont [lui] permettre de mettre énormément de choses en route : aller à des conférences, présenter [ses] travaux à de grands spécialistes mondiaux… »
Et comme 2018-2019 représente l’année de la chimie, de l’école à l’université, la jeune scientifique souhaiterait "aller à la rencontre des jeunes pour leur expliquer ce qu’est la vie de chercheur. Si je peux susciter des vocations, j'en serais ravie."
David Creff
Source : La république du centre