Pour la 4ème année consécutive, les Lsup A/L de Pothier ont eu la chance de bénéficier d’un voyage d’études en Allemagne de 5 jours organisé par M. Stange, professeur d’allemand, accompagné par Mme Michel, professeure d’histoire, et par M. Daireaux, professeur de lettres modernes.
Après les grandes villes du Rhin, Cologne, Düsseldorf et Bonn, c’est Stuttgart qui fut choisie comme destination de l’année. Accessible en ICE (Tgv allemand) depuis Paris, la capitale du Bade-Wurtemberg a tous les attraits pour un groupe d’hypokhâgneux : résidence multiséculaire de l’une des dynasties les plus anciennes d’Europe, Stuttgart a à offrir, malgré les destructions vertigineuses de la Seconde Guerre mondiale, une large palette de musées, mémoriaux et sites d’intérêt liés aussi à son statut de capitale de Land et de métropole régionale. Un programme dense a permis aux étudiants d’appréhender dans sa globalité l’histoire du territoire, sa géographie tourmentée, les hommes illustres qui y sont nés, et de prendre conscience du dialogue permanent entre les différentes matières qui leur sont enseignées, les sciences humaines : histoire, histoire de l’Antiquité, littérature, histoire des Arts, géographie, philosophie, et bien sûr les langues. Ils ont pu admirer les insignes et joyaux de la Couronne du Wurtemberg, les tableaux traumatiques d’Otto Dix, la signature de Kafka au bas de ses lettres manuscrites, l’opulence baroque de l’Absolutisme, toucher une bulle papale datant de 1294, sans pour autant ignorer les lieux de triste mémoire, comme le siège de la Gestapo, ou les Stolpersteine, ces petites plaques qui, sur le palier des immeubles, rappellent le destin tragique des Juifs qui avaient habité là. Le point du programme imposé qui a le plus enthousiasmé les participants fut une nouveauté de ce voyage, à savoir un événement en soirée : la visite à l’Institut français de Stuttgart, où nous fûmes reçus par M. le Consul qui présenta les activités de cette institution et les grandes lignes de la vie de diplomate en répondant avec générosité et simpicité aux questions ; puis, M. Théophilakis, maître de conférence en histoire à Paris 1, s’empara du thème du génocide au Rwanda, exposé qui suscita un dialogue passionné avec les étudiants.
Conçu également comme un voyage d’intégration pour des étudiants devant passer deux à trois ans ensemble, le séjour, placé en début d’année (13 au 17 novembre), a donné à chacun l’occasion de mieux connaître ses camarades, et de développer un sens de la solidarité et du travail en commun, vecteurs d’émulation, terme qu caractérise au mieux la classe d’hypokhâgne.
Bis nächstes Jahr, M.Stange